Une dernière décennie de prospérité
En 1948, Saint-Hyacinthe fête avec entrain le 200e anniversaire de la concession de la seigneurie de Maska. Une statue du fondateur de la ville, Jacques-Hyacinthe Simon dit Delorme, est inaugurée à cette occasion au croisement des rues Dessaulles et Girouard. La municipalité poursuit sa croissance, avec désormais quelque 20 000 habitants. Son territoire urbanisé ne cesse de s’étendre, en particulier dans le secteur du Bourg-Joli et avec l’annexion, en 1947, d’une partie importante de la paroisse Saint-Hyacinthe-le-Confesseur.
La ville continue pendant plusieurs années à profiter de l’impulsion économique due à la Seconde Guerre mondiale. Les industries du textile et de la chaussure tiennent toujours le haut du pavé, mais la modernisation et la mécanisation de l’agriculture permet également à ce secteur d’effectuer un retour en force. L’École de laiterie demeure très active, tandis que la ville accueille, en 1947, l’École de médecine vétérinaire ainsi que le Centre d’insémination artificielle du Québec, voué à l’amélioration du cheptel québécois. L’électrification rurale est par ailleurs complétée à plus de 90 % dans la région maskoutaine dès 1949.
Le secteur des assurances est également l’un des plus prospères. Le centre-ville de Saint-Hyacinthe abrite ainsi le siège social de la compagnie d’assurance-vie La Survivance (aujourd’hui Humania Assurances), fondée en 1938 suite à l’incorporation d’une société de secours mutuel, l’Union Saint-Joseph. En 1957, c’est toutefois le Groupe Commerce (aujourd’hui Intact Assurance) qui retient toute l’attention. La compagnie fondée par Théophile-Alexis St-Germain fête alors son cinquantième anniversaire en inaugurant, sur la rue Girouard, un nouveau siège social aux allures très modernes. Présent à travers tout le Canada, le Groupe Commerce recentrera ses activités sur le Québec à la fin des années 1960, ce qui lui permettra de devenir l’assureur le plus important de la province.
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